Pour commencer, il a fallu écouter le morceau en boucle, comme on ne le fait plus, les yeux fermés et laisser venir les images.
Certaines choses étaient déjà implicitement établies : Nous garderions la même caméra, le même objectif, le même rendu, les personnages seraient très similaires mais cette fois la caméra serait fixe.

Il était l'heure d'écouter, d'incanter et de faire venir les images.
Voici les premières qui apparurent :

L’eau remplissant des seaux de fortune, un Atlas miséreux et des figures enfantines pataugeant dans l’eau.

Il nous restait à trouver une cabane et une rivière peu profonde.
La cabane nous avons rapidement su laquelle nous voulions.

Pour la rivière c’était un peu plus compliqué. Il fallait que ce soit sauvage, très peu profond et accessible évidemment.
Avec Alexis nous sommes allés faire un repérage dans un lieu évident dans le secteur lorsque l’on parle de rivière de joliesse et de sauvagerie. Voici quelques photos de notre demie journée là bas.

Que c
Oh lala !

Mais au final, bien que très beau le site se trouvait être trop loin et surtout il n’y avait pas de lieu assez peu profond. Il a fallu rentrer à la maison et continuer les recherches.

Finalement nous avons trouvé ce petit coin paradisiaque au cœur de la ville mais dans une bulle de nature.

Trouver les décors est une chose mais il fallait aussi écrire l’histoire, parce que trois impressions griffonnées ne font pas un clip de 4 minutes.

brainstorming

Assez rapidement est arrivée l’idée amenée par le titre même : La boucle.
«Same Old, same old» est une expression courante signifiant «C’est toujours la même chose», «C’est reparti pour un tour» avec cette idée inéluctable que l’on ne s’en sortira pas.
Notre personnage sera donc aliéné à sa condition de journalier qui chaque jour doit trouver de quoi manger. Le seul élément pouvant servir de relance à la boucle était l’intervention des saxophones de Christophe Panzani. Le pont musical de la fin appelait une fête, de la danse, peut être une épiphanie annonçant le début d’une nouvelle vie.
Mais la vie n’est pas un conte de fée.

Ça y est nous avions des jalons : Il ne restait plus qu'à habiller tout ça !

Un des moments épiques de cette préparation fut tout de même l’obtention de l’autorisation pour la cabane parce qu’elle était sur une propriété privée. Il nous fallait trouver le propriétaire. Alexis est parti lancer une enquête dans tout le village. Il a traîné à l’auberge du village pour questionner tous les clients, il a passé du temps avec le Maire. Pendant la fête du village, il a interrogé tous les participants ou presque. Malheureusement tout le monde connaissait la cabane, mais personne le propriétaire.
Au final toute la contrée savait que l’on voulait tourner là bas et que l’on n’avait pas d’autorisation, donc impossible de faire un tournage sauvage. Il fallait prévoir un plan B … Nous l’avions mais il n’était pas terrible. Heureusement, trois jours avant le tournage, nous avons reçu l’information tant attendue ainsi que l’autorisation, tout bêtement en passant par la voie administrative.
Nous avons donc pu donc attaquer le débroussaillage avec l’aide de Fab.

Ça travaille

Et rapidement après nous avons pu commencer le tournage. C’est une autre aventure que celle-ci.


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